Ben Tre, des rizières aux cocotiers

On se rend bien compte que le temps est un luxe et là, nous l’avons 🙂 Trois jours devant nous au programme complètement ouvert. Des possibilités mais pas d’étape incontournable sur la route entre Chau Doc et Saigon, notre dernière étape vietnamienne.

On a juste repéré que les rizières laissent la place aux cocotiers et aux arbres fruitiers dans la région de Ben Tre et My Tho. C’est donc là qu’on décide de faire notre étape, toujours le long du Mékong mais dans un décor beaucoup plus feuillu.

Le Quoc Phuong Riverside Homestay…

Un bus, un taxi, un ferry et un scooter plus tard, nous voici arrivés dans un petit havre de paix tropical, un homestay avec une dizaine de bungalows tenus par Ei et une femme très gentille que j’imagine être sa mère.
Entre le lieu charmant, la petite piscine et le prix dérisoire, on décide d’y passer les trois prochaines nuits.

Comme on est loin de tout, on prend notre repas du soir au homestay au bord de la rivière (entre deux averses qui arrivent judicieusement juste avant ou juste après le dîner).

Vendredi, nous partons avec Ei dans son bateau avec un couple de français explorer cette partie du delta, cette fois-ci sur le « vrai » Mékong et non sur un de ses bras.

La journée s’avère passionnante parce qu’Ei parle très bien anglais, il est généreux en explications sur l’histoire de son pays et sur la vie dans le delta. Il y a d’ailleurs un petit portrait de lui par ici.

…et ses environs

Samedi c’est la désormais rituelle exploration des environs à vélo. Ici et là, des maisons cossues, chose que nous n’avons pas beaucoup vue jusqu’à présent à la campagne. Ei nous a expliqué que la vie était « plus facile » ici (je reprends ses mots) que dans d’autres régions du Vietnam grâce à une réelle richesse du fleuve et des sols, générant certainement un peu plus de revenus à certaines familles.

Le plan des environs qu’il nous a donné nous mène à un temple à la décoration complètement pop et qui est encore habité par des moines. Nous arrivons au moment où le gong retentit pendant de longues minutes pour la prière. Deux visages bienveillants nous invitent à entrer malgré les préparatifs, on profite de ce moment suspendu dans ce lieu inénarrable, avant de repartir le long des cocotiers, orangers, bananiers, jacquiers et arbres sur lesquels poussent des durians et dont j’ignore le nom :).

Dimanche, on boucle nos sacs pour prendre un bus local qui nous emmène jusqu’à Saigon, pour nos trois derniers jours en terres vietnamiennes.