Mai Chau est un petit village situé à environ 4h de route à l’ouest de Hanoi, dans une vallée de rizières, entouré de montagnes.
Bien qu’en novembre les rizières ne ressemblent pas aux images de cartes postales car le riz a déjà été récolté, il y a quand même moyen de faire quelques clichés de clichés du Vietnam.
Le meilleur moyen de découvrir les environs est d’enfourcher un vélo et d’aller se perdre dans la petite vallée. On part en début d’après-midi, on passe dans 2-3 hameaux endormis dont la plupart des maisons sont construites sur pilotis. On voit bien que plusieurs de ces maisons sont aménagées pour accueillir du monde (« homestay » à l’étage et resto au rez-de-chaussée) mais à 13h, le calme règne en maître, on croise seulement quelques habitants, notamment des enfants qui nous gratifient de grands sourires, et pas mal de vaches et de poules.
On galère même un peu à trouver à manger, on s’arrête devant une jolie maison sur pilotis avec un panneau « food and drink » et grâce à la magie de Google translate, on comprend que la gentille dame nous propose de nous cuisiner ce qu’elle a, à savoir un riz frit aux légumes. Parfait.
À ce propos, je digresse (j’avais essayé de me retenir jusque là, tu as remarqué ? #queenofdigression) mais je suis frappée par la facilité que nous apporte internet lors de ce voyage. D’ordre organisationnel bien sûr, pour booker des hébergements, suivre une route sans (trop) se perdre mais ici ça permet aussi de communiquer avec les gens qui ne parlent pas du tout anglais. Tout le monde a un portable connecté. Le langage universel reste celui des gestes mais c’est quand même drôle quand le gardien d’un temple à la barbe blanche te fait l’historique du lieu sur son Samsung et met le son pour que tu profites bien de la traduction à haute voix (bon ok, c’est souvent du grand n’importe quoi les traductions mais ça permet une interaction qui n’aurait pas existé autrement).
Bref, j’en reviens à mes rizières, c’est repus pour pas cher que nous repartons sur nos vélos pour voir les couleurs qui changent à mesure que le soleil tourne. Quelques Thaïs (c’est l’ethnie qui peuple la région) arrivent dans les champs pour travailler en fin d’après-midi quand il fait moins chaud, tout ça est assez magnifique.
La vallée est petite, on en a fait le tour, la journée de mercredi est consacrée à l’exploration des environs en scooter.
Après ce qu’on a vu de la conduite à Hanoi, prendre le guidon d’un scooter ne sonne pas comme une évidence, d’autant plus que nous n’avons pas dû piloter de deux roues motorisé depuis notre voyage en Grèce il y a quelques années…
Mais ici tout est plus paisible et il y a beaucoup, beaucoup moins de véhicules. Du coup on se lance et franchement on n’a pas regretté : après un premier arrêt à une cascade plutôt jolie, on aimerait rejoindre les sources d’eau chaude dont nous a parlé la dame de l’hôtel. Oui mais là son plan papier qui indique juste « waterfall/hotspring – 13 km » avec une flèche vers le haut ne nous aide pas beaucoup et ce cher Google Maps non plus, puisque nous ne savons pas quoi lui demander. Les limites de la technologie sont finalement arrivées rapidement !
Heureusement un Vietnamien qui parle quelques mots d’anglais arrive à ce moment-là et entre le nom de ces fameuses sources en vietnamien dans mon téléphone. Grâce à lui on a parcouru 15 km d’une petite route sublime sillonnant la montagne, passant entre villages et champs, cheveux dans le vent… (non, pas du tout, on a gardé nos casques rose et or sur la tête pendant qu’on conduisait), pour arriver à ces fameuses sources qui n’avaient finalement d’exceptionnel que la route qui y conduisait et c’était déjà parfait.
Pour la suite, fini le calme des montagnes…
17/11/2022 Publié par Julie dans :