Taïwan, ce sont 27 sommets de plus de 3000 m repartis au centre de l’île et des routes le long des côtes et à flanc de montagne. Une géographie qui invite à en faire le tour. On démarre par la côte Est, la plus sauvage.
Si tu as lu mon article précédent, tu sais déjà que moins de 24h après avoir atterri on était face aux paysages époustouflants des gorges de Taroko (promis je vais essayer de limiter les superlatifs mais ça va pas être facile pour cet article).
On en prend plein les yeux mais la demi-journée passe vite, la nuit commençant à tomber à 17h. On reste un peu sur notre faim, d’autant plus qu’un éboulement a eu lieu sur l’unique route qui traverse les gorges et qu’une bonne partie des sentiers est donc inaccessible ce premier jour.
On décide d’y retourner tôt vendredi pour faire un ou deux sentiers avant l’arrivée de la foule annoncée pour le marathon de samedi.
6h30, le réveil sonne, on se met en route pour le Shakadang Trail, 9 km dans une vallée étroite où coule une rivière réputée pour son bleu carrément arrogant. On est tout seuls, on entend des cris d’animaux, des mouvements dans les branches, on aperçoit des singes.
Sur le chemin du retour, on croise quelques marcheurs mais ça semble vraiment tranquille question fréquentation finalement, on poursuit donc notre exploration jusqu’au fond des gorges qui ne manquent décidément pas de beaux spots (ils ont déblayé la route depuis la veille, trop forts), notamment un temple à l’atmosphère très zen qui surplombe la vallée.
Avant de rentrer on a le temps de s’arrêter aux falaises de Qingshui qui valent quelques points sur l’échelle d’Etretat.
On a encore une journée et une voiture samedi pour explorer les environs de ce bout de vallée où la Corse semble être entrée en collision avec Hawaii.
On s’arrête à une sorte de village fantôme où étaient logés les ouvriers d’une exploitation forestière désormais à l’arrêt. Le truc n’a rien d’exceptionnel si ce n’est un joli cadre et l’occasion pour nous d’entrer dans un café hors du temps.
On cherchait un truc à manger, on s’est finalement retrouvés en chaussettes avec devant nous un thé (délicieux et qui coûtait bien le prix de l’en-cas qu’on a pas eu !).
Dimanche, c’est en train que nous partons vers le sud et vers notre prochaine étape, Yuli.
13/12/2022 Publié par Julie dans :