Alishan, forêt enchantée

Quelques kilomètres en train et nous voilà à Chiayi, grande ville tranquille située au pied des montagnes. De là, on a prévu d’aller découvrir les cyprès de Formose de la forêt d’Alishan et -si on trouve comment s’y rendre- les champs de thé de montagne.

Alishan

Située à plus de 2000 m d’altitude, la forêt d’Alishan a ceci de particulier qu’elle regroupe un nombre impressionnant de cyprès centenaires voire millénaires qui ne poussent qu’au-delà de 1200 m d’altitude et qu’elle offre des points de vue assez splendides sur les vallées qui l’entoure.

Le lieu est réputé touristique, on part tôt pour essayer d’éviter la foule. Coup de chance, pendant qu’on attend le bus de 7h, un taxi veut compléter son combi 6 places et c’est donc avec 4 jeunes Taïwanaises qui supportent mal les virages et l’altitude que nous faisons le trajet en 2h au lieu de 2h30 en bus pour le même prix.

Une fois arrivés en haut, on reconnaît bien l’amour des Taïwanais pour les espaces aménagés. Les principaux arbres remarquables ont droits à des parcours très balisés, il y a des passerelles partout, les pentes ont des rampes et des escaliers. Il y a même 3 anciennes voies ferrées qui ont été remises en circulation pour te déposer 1,5 km plus loin (la forêt était exploitée jusque dans les années 80 et les voies servaient à acheminer le bois).

Pas très sauvage tout ça mais malgré tout les « sentiers aux arbres géants » font leur effet. Tu te sens tout petit face à ces troncs de 40 m de haut qui filent droit vers le ciel sur leurs racines millénaires. Quelques Ents de la Terre du Milieu sommeillent sans doute par ici.

Le plan du parc donne l’impression que la zone est énorme mais en fait non, les parties aménagées sont assez concentrées et on en fait le tour assez rapidement. Ce qui nous laisse du temps pour nous éloigner un peu et faire quelques kilomètres jusqu’à nous retrouver presque seuls sur un sentier (plein de marches !) qui mène à un point de vue spectaculaire et récompense nos futures courbatures aux cuisses.